Inspirez-vous ! Interview vidéo de Erwan Le Lann – Aventurier

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Voici pour vous inspirer une interview vidéo de Erwan Le Lann, skipper du voilier « Maewan »

J’ai réalisé cette interview lors du Festival International du Film d’Aventure de La Rochelle, en partenariat avec l’équipe du festival.

Erwan Le Lann c’est :

– Un guide de haute montagne
– Le skipper du voilier Maewan
– La pratique de sport outdoors dans les endroits les plus reculés de la planète…

Dans cette interview vous découvrirez :

– Qui est Erwan Le Lann

– Sa dernière aventure

– Sa vision de l’aventure

– Son conseil pour réussir à partir à l’aventure !

– La suite de ses aventures…

Maewan c’est aujourd’hui une aventure sportive, sociale et responsable, qui utilise l’aventure et les sports pour mettre en place des actions sociales et environnementales, comme l’accompagnement à Tahiti de 20 jeunes de SOS village d’enfants dans la construction de leur projets personnels.


Cliquez ici pour découvrir son livre « Maewan, l’aventure Arctique »

Pour aller plus loin rendez-vous sur le site de « Maewan »


-Bonjour Erwan, peux tu te présenter ?

-Je m’appelle Erwan Le Lann, je suis né à Grenoble et j’ai 45 ans. Je suis sportif, je fais beaucoup de ski et je suis guide de haute montagne. Depuis quatre ans maintenant j’ai décidé de commencer une aventure à bord d’un bateau qui s’appelle Maewan et de faire un tour du monde en voilier.

Un tour du monde sportif pour accéder avec mon voilier à des zones reculées les plus inaccessibles possible et pratiquer des sports outdoor. Au FIFAV 2018, on présente le film de notre aventure en Nouvelle-Zélande, dans les fjords du sud ouest, dans la Rainforest, cette forêt primaire très humide parce qu’il pleut huit mètres d’eau par an.

On est allé chercher des falaises pour faire du base-jump. On est arrivé à Bluff qui est le port le plus au sud de la Nouvelle-Zélande. On est aller sur l’île « Stewart Island », assez reculée, magnifique, avec une baie assez bien abritée. La zone là-bas est soumise à toutes les tempêtes qui viennent d’ Antarctique directement.

Après on est rentré dans les fjords et on a eu beaucoup de mal à trouver un endroit propice au base-jump. Les montagnes sont là, les falaises sont raides, la végétation est partout et pour accéder au sommet des falaises c’est déjà une mission en tant que telle.

La navigation est compliquée parce qu’il y a beaucoup de perturbations qui arrivent de l’ouest, les mouillages ne sont pas simples non plus dans les fjords, la végétation nous a posé quelques problèmes pour accéder en haut.

On a eu des difficultés à trouver des falaises, mais on a réussi dans Milford Sound, notamment, à trouver quelques sauts magnifiques qu’on a pu réaliser, en tout cas que les base-jumpers qui étaient à bord ont pu réaliser.

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-Peux tu expliquer ce que c’est le Base Jump ?

-C’est juste cette idée débile de sauter d’une falaise, de sauter dans le vide et d’essayer de voler. Essayer de se prendre pour un oiseau (sauf qu’on est bien une pierre qui tombe à la base) et d’ouvrir un parachute pour atterrir en douceur.

Aujourd’hui, les base-jumpers utilisent de plus en plus des wingsuits, des combinaisons assez larges, un peu comme des chauve-souris. C’est de la toile qu’on rajoute entre les bras et les jambes pour augmenter la surface de portance et arriver à voler le mieux possible.

-C’est quoi l’aventure pour toi ?

-L’aventure pour moi c’est être dans une situation qu’on ne connaît pas. Se retrouver dans cette situation où on doit utiliser tout ce qu’on a appris ou tout ce qu’on a préparé pour arriver à se sortir de cette situation le mieux possible.

L’aventure peut être vraiment très variée. Ça peut être se retrouver devant une salle avec 300 personnes qui vous écoutent et dire quelque chose qui est sensé,  et ce n’est pas toujours facile. Mais c’est aussi se retrouver au fond d’un fjord par nuit noire, dans une tempête et des vents à 50 noeuds.

On n’arrive pas à savoir où on va mais on est préparé pour ça. On utilise là toutes nos ressources pour se sortir de ces situations. C’est ça l’aventure pour moi. J’aime bien justement être sur ce qui-vive, j’ai l’impression de redevenir un animal sauvage qui est toujours dans l’expectative de qu’est-ce qui va se passer.

La sécurité, on la met de côté mais on utilise toutes nos compétences, tous nos savoir-faire pour se sortir de situations, évoluer dans la vie, vivre tout simplement.

-As-tu quelques clés à donner pour ceux qui souhaites partir à l’aventure ?

Les petites clés c’est d’y aller étape par étape. L’autre clé c’est de se préparer correctement et quand on est un groupe de personnes, par exemple, c’est réunir les compétences pour une aventure spécifique. Essayer de décortiquer. Moi j’imagine toujours les pires situations qui vont arriver. Et si elles n’arrivent pas, je suis toujours dans une zone de confort quelque part parce que j’ai envisagé le pire.

Au fur et à mesure de mon parcours, j’imagine le pire, toujours, pour être prêt le jour où ça va arriver.

-Qu’elle est ta prochaine aventure ?

-La prochaine aventure qu’on a déjà tournée – parce qu’il y a une semaine j’étais en Polynésie aux Marquises et on vient de finir cette aventure où on a essayé de mettre des highlines dans les îles de Polynésie française entre les Tuamotu et les îles Marquises. On a rencontré de beaux challenges, des belles difficultés qu’on va présenter sur un prochain film.

-Peux-tu préciser ce qu’est une highline ?

-La highline c’est tendre une sangle entre deux endroits et marcher dessus. La slackline c’est au sol et la highline c’est en hauteur. On était avec Antony Newton et Nathan Paulin qui ont pendant longtemps gardé le record du monde qui s’est fait battre il y a trois semaines. Ils réussissent à marcher 1680 mètres sur des sangles, ce qui est incroyable, ça fait des distances hallucinantes. Là, on a réussi à poser des highlines de 200, 300, 400 mètres entre deux pics.

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Le mot de la fin…

Je pousse tout le monde à sortir de sa zone de confort parce que ça réveille les sens, ça réveille une activité et c’est aussi se préparer à l’adversité. C’est être beaucoup plus confortable. Je me sens beaucoup plus confortable en sortant de ma zone de confort tous les jours que de rester dans un endroit encadré dans une bulle de confort. »

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